Ernesto Miranda était un criminel américain connu pour avoir été à l'origine du célèbre arrêt "Miranda v. Arizona" de la Cour suprême des États-Unis en 1966. Cet arrêt a établi le droit des suspects à être informés de leurs droits lors de leur arrestation.
Né le 9 mars 1941, Miranda était un résident de Phoenix, en Arizona. Il avait un passé criminel, notamment pour des vols et des agressions sexuelles. En 1963, Miranda a été arrêté pour le viol et l'enlèvement d'une jeune femme. Au cours de son interrogatoire, la police ne lui a pas informé de ses droits constitutionnels, y compris son droit à rester silencieux et son droit à un avocat.
Miranda a été reconnu coupable et condamné à une peine de 20 à 30 ans de prison. Cependant, son cas a été porté devant la Cour suprême des États-Unis après que ses avocats ont fait valoir que ses droits avaient été violés lors de l'interrogatoire policier.
Le 13 juin 1966, la Cour suprême des États-Unis a rendu son verdict dans l'affaire de Miranda v. Arizona. Les juges ont statué, par une majorité de cinq contre quatre, que la police devait informer les suspects de leurs droits fondamentaux avant tout interrogatoire. Ces droits sont maintenant connus sous le nom de "Droits Miranda" ou "Miranda rights" en anglais.
Les droits Miranda incluent le droit de garder le silence, le droit d'avoir un avocat présent lors de l'interrogatoire et le droit à un avocat commis d'office si le suspect ne peut pas se le permettre financièrement. Ces droits sont destinés à protéger les suspects contre les interrogatoires coercitifs et les aveux forcés.
L'arrêt Miranda v. Arizona a eu un impact profond sur le système judiciaire américain et a influencé les pratiques policières dans tout le pays. Depuis cet arrêt, les policiers sont tenus d'informer les suspects de leurs droits avant tout interrogatoire officiel.
Ernesto Miranda lui-même a été rejugé en 1967, mais cette fois-ci, sans l'utilisation de ses aveux initiaux. Malgré cela, il a été à nouveau reconnu coupable et condamné à une peine de prison. Il a été libéré sous condition en 1972 et a continué à avoir des démêlés avec la justice, étant finalement assassiné en 1976.
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